Ce projet est une installation mettant en scène une cloche sous laquelle est renfermée une multitude de papillons en papier, cloche posée sur un fond doré. Mais elle expose également une sorte de cafard/chenille/phallus disposé face à elle.

Les papillons dévoilent une certaine douceur, légèreté, naïveté mais également la séduction. Il y a comme une ambiguïté entre l'enfant et la femme, comme une naïveté qui se veut fausse ou perdue. Le tissu évoque la sensualité d'un corps à demi-nu, comme un vêtement qui glisse.

Cet espace est sous le joug de l'insecte/phallus.

Il y a une ambiguïté entre la forme, c'est-à-dire une division entre le corps et les pattes de l'animal, qui devient une sorte de vers rampant vers sa proie, s'il est le cafard il est inquiétant, s'il est la chenille il annonce la transformation à venir.

L'insecte et les papillons deviennent comme une métaphore de la perte de la virginité stéréotypée. La vanité est omniprésente par la présence du socle en forme de cercueil qui indique un certain rapport avec la mort. Mort qui se trouve théâtralisée. De plus, l'insecte, symbole de pourriture insiste sur le rapport de pulsion de mort et de pulsion d'amour, base de l'être humain.

Ce travail dialogue avec les frontières du kitsch par la présence de paillettes et de papillons qui permettent d'exacerber ce sentiment de stéréotype de la représentation, c'est-à-dire un renversement total dans la présentation par un jeu de voyeurisme de la part du spectateur.