CAAP PICASSO

Site collaboratif des élèves de la Classe d'Approfondissement en Arts Plastiques du lycée Pablo Picasso de Fontenay-sous-Bois

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Anaïs Lamelliere

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mardi 25 décembre 2012

Salope

" Salope " dévoile une féminité, non pas militante, mais assumée qui questionne l'éthique et l'anthropologie.Cet aspect provocateur vis-à-vis de la représentation est exacerbé par le kitsch omniprésent.

Le travail fait directement référence à l'oeuvre et l'artiste Julien Salaud.

lundi 17 décembre 2012

À l'envers

Ce projet est un espace dans lequel le spectateur se déplace, espace dans lequel la mort est omniprésente, mais pas que. Cette installation évoque la femme, la féminité par une mise en scène dans laquelle on pénètre dans un intérieur organique, un espace privé, clos. Mais on se trouve également à l'extérieur du corps par l'utilisation de bas qui servent à recouvrir la peau.

Le corps du spectateur joue également un rôle par son intervention physique dans l'espace : il pénètre dans une intériorité dérangeante. Il y a donc une tension forte entre l'extériorité du bas et l'intériorité de l'espace. Le corps est donc entièrement pris à parti.

La vanité est présente par la disposition de fleurs placée dans les sphères qui symbolisent la vie. La mort nous dépasse, c'est une fiction réflexive et méditative universelle. Le spectateur est donc face à son propre passage, éphémère par la fleur qui fane. Mais il est également face à la pérennité du fer, car à travers le temps, l'oeuvre reste intacte. Tension des matériaux qui rappelle à l'homme sa condition humaine.

vendredi 14 décembre 2012

Zone

Ce projet est une installation mettant en scène une cloche sous laquelle est renfermée une multitude de papillons en papier, cloche posée sur un fond doré. Mais elle expose également une sorte de cafard/chenille/phallus disposé face à elle.

Les papillons dévoilent une certaine douceur, légèreté, naïveté mais également la séduction. Il y a comme une ambiguïté entre l'enfant et la femme, comme une naïveté qui se veut fausse ou perdue. Le tissu évoque la sensualité d'un corps à demi-nu, comme un vêtement qui glisse.

Cet espace est sous le joug de l'insecte/phallus.

Il y a une ambiguïté entre la forme, c'est-à-dire une division entre le corps et les pattes de l'animal, qui devient une sorte de vers rampant vers sa proie, s'il est le cafard il est inquiétant, s'il est la chenille il annonce la transformation à venir.

L'insecte et les papillons deviennent comme une métaphore de la perte de la virginité stéréotypée. La vanité est omniprésente par la présence du socle en forme de cercueil qui indique un certain rapport avec la mort. Mort qui se trouve théâtralisée. De plus, l'insecte, symbole de pourriture insiste sur le rapport de pulsion de mort et de pulsion d'amour, base de l'être humain.

Ce travail dialogue avec les frontières du kitsch par la présence de paillettes et de papillons qui permettent d'exacerber ce sentiment de stéréotype de la représentation, c'est-à-dire un renversement total dans la présentation par un jeu de voyeurisme de la part du spectateur.

lundi 26 novembre 2012

Guère plus constant qu'un filet de fumée

Les vanités sont un symbole de la fin de l'être, mais aussi de son commencement.

La vie est donnée par la naissance de la flamme qui jaillit de la bouche du cracheur ; cependant on suppose que celle-ci va s'éteindre. La flamme devient l'image éphémère de la vie humaine.

Dans la flamme un crâne se dessine, crâne que l'on ne remarque pas immédiatement dans le but de créer une sorte d'intimité entre le projet présenté et le spectateur.

Une confrontation s'instaure entre le visage du cracheur et le crâne : il contrôle le feu mais ne peut contrôler la mort elle-même, toutefois s'il ne la contrôle pas, il joue avec, jeu de l'interdit, voire du dangereux. La confrontation marque le passage entre le Moi et la disparition de la conscience de Soi : la vie sort du cracheur !

La présence de la tête de mort pailletée crée un rapport de taille entre la bougie en forme de crâne et la tête du spectateur, qui rappelle le lien entre le cracheur de feu et la crâne enflammé.

La mort obsède, elle est omniprésente, elle interroge le néant et le vide.